lundi 15 novembre 2010

Exposé de philo 1

L'Evolution créatrice de BERGSON
Compte rendu de l'introduction et de la première partie du chap 1 (p1 à 23)

Quelques points de rappel sur Henri BERGSON
 - né en 1859 et mort en 1944
 - est le plus célèbre philosophe français au début du XXe
 - élève de l'ENS et agrégé de philosophie en 1881
 - professeur en province, puis à Paris et en 1900 au Collège de France

La réception de l'oeuvre
Parue en 1907, l'EV est la 3ème oeuvre de B, d'ailleurs 1907 est dite "l'année-Bergson". C'est l'ouvrage majeur du philosophe, où s'articulent les fondements de sa pensée.

nb : B utilise de nombreuses métaphores et des images pour illustrer son propos



  • L'introduction


1) un appel à la réflexion, B s'interroge sur la nature de l'intelligence & sur la vie

a) L'intelligence est le résultat de l'évolution de la vie : B a 2 conceptions (pV)
-> une fonction pratique
-> un produit à la recherche de théorie

b) Incompatibilité entre vie réel et la connaissance conceptuelle (P VI et VII)

c) L'intelligence est un paradoxe : c'est une imperfection qui cherche à comprendre le monde (pVIII)

d) B révoque le mécanisme (pVIII)

e) B s'attache  à l'idée d' "une poussée vitale" et de "puissances complémentaires de l’entendement" qui résultent de "l'évolution de la nature" (pIX)
=> 3 degrés de conscience (l'instinct, l'intelligence, puis l'intuition)

f) Pr B, il faut (pIX)
 - lier la théorie de la connaissance à celle de la vie, de ce fait, la fonder, la critiquer et la dépasser, comme le suggère Frédéric WORMS
 - restituer l'intelligence dans une vision plus ouverte de la vie

g) B refuse l’évolutionnisme de SPENCER et soutient la thèse de l'évolution créatrice (petit clin d'oeil au titre...) ; cad d'un élan vital et d'une intelligence progressive.

2) Les enjeux de l'essai + annonce du plan

a) " Le but de L'EV n'est pas de résoudre tt d'un coup les plus grands problèmes " B sert de guide, en définissant la "méthode" et en nous faisant "entrevoir, sur qq points essentiels, la possibilité de l'appliquer" (pX)

b) Annonce du plan, cf les 4 grandes parties
 I. De l'évolution de la vie : mécanisme et finalité
 II. Les directions divergentes de l'évolution de la vie (...)
 III. De la signification de la vie (...)
 IV. Le mécanisme cinématographique de la pensée et l'illusion mécanistique (...)



  • Chapitre I (première partie)
1) La durée (p1 à 7)

 - l'introspection permet de nous connaître nous-même, mieux que les objets ext. B rappelle ses conclusion de L'Essai sur les données immédiates de la conscience

 - il oppose sa thèse sur la durée au temps cartésien 

- la mémoire = accumulation du passé + anticipation du futur, permanentes

=> l'image du peintre, de l'artiste pr justifier l'unicité du moment

- les formes de l'action déterminent l'homme

- B refuse l'idée d'une discontinuité

=> " exister consiste à changer, changer à se mûrie, se mûrir à se créer indéfiniment soi-même"

2) Les corps in- et organisés (p7 à 15)

a)

- la conscience n'est pas un objet matériel et pr B,  la science de Descartes "n'envisage que des systèmes isolés" 

=> exemple de la préparation d'un verre d'eau sucrée
B en déduit que le tps, l'impatience sont des manifestations du "vécu"

=> "plus nous approfondissons la nature du tps, plus nous comprendrons que durée signifie invention, création de formes "

=> B prend l'image du ressort et fait ref à Matière et mémoire avec l'exposé du miroir (p11)

b)

 - les faits biologiques (cf les nbx exemples concrets...)

 - B rejette l'idée que la pensée est un espace de représentation où il existe des simultanéités

 - thèse du déterminisme (p 14) "le présent ne contient rien de plus que que le passé, et ce qu'on trouve dans l'effet était déjà dans sa cause"

 - B insiste sur l'apparition dans l'évolution des corps vivants, de fctions semblables (la sexualité par exemple), obtenues par des moyens différents = s'appuie en partie sur le finalisme (attribue à la finalité 1 rôle majeur)

=> il est "difficile" de définir ce qu'est l'individu (p15)

3) Vieillissement et individualité (p15à 23)

cf note 50 p399

 - B refuse l'idée d' " une loi biologique (svt d'une mathématique) universelle" -> "chq cellule, considérée à part, évolue d'une manière déterminée"

=> on a là le renversement bergsonnien, qui décrit les choses dans leur avenir

 - nouvelle critique du mécanisme

 - "le vieillissement = acquisition progressive ou perte graduelle"

 => illustration par le sablier 

 - B appuie son idée du prolongement et de continuité (renvoie à la déf de la mémoire)

=> le calcul différentiel = pensée de la métaphysique, qui depuis Galilée, se précise

=> "les tendances intellectuelles [ne sont pas faites] pour nous fournir une explication de la vie" (p21) mais pour nous permettre de penser la matière (cf note 58 p402)

 - Descartes réfuté

  • Bilan de l'étude
Pour BERGSON " l'évolution implique une continuation réelle du passée par le présent, une durée qui est un trait d'union " (p22). 

 Quelques définitions : la durée = une réalité du tps vécu, subjective et non quantifiable ; une continuité temporelle de la conscience VS le tps cartésien = tps abstrait mais mesurable et discontinu ; renvoie à l' "extrémité" 

Le projet théorique de Bergson est de dépasser le mécanisme et la finalisme, et de faire la synthèse des 2. Il faut savoir que Claude BERNARD (un biologiste fr), a soulevé le même problème avec l'épigénèse (formation progressive d'un être vivant dans une cellule), articulation du finalisme et du mécanisme.









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